Saint Thomas d’Aquin, docteur de l’Eglise

Fils du comte Landolf et de Théodora de Naples, saint Thomas naît à Rocca Secca en 1225. Confié à l’âge de cinq ans aux bénédictins du mont Cassin, il devient bientôt oblat du monastère puis se dirige sur Naples pour y suivre les cours de l’université. Peu bavard, il y est un élève très brillant mais son cœur n’est pas satisfait : il veut se donner totalement à Dieu, dans une vie contemplative et apostolique.
Malgré la virulente opposition de sa famille, il entre chez les dominicains à l’âge de dix-huit ans. Il est d’abord étudiant de saint Albert le Grand à Cologne et celui-ci reconnaît tout de suite en lui une intelligence très privilégiée. Chargé d’enseigner comme lecteur dans cette ville, Thomas d’Aquin est envoyé quatre ans plus tard au couvent saint Jacques de Paris pour aider ses frères en théologie. À 31 ans, il reçoit le diplôme de maître en théologie, et donne des cours à l’université de Paris où son attachement à la philosophie d’Aristote attire une foule d’étudiants.
Professeur exceptionnel, il reste surtout un homme de Dieu et livre les secrets de la contemplation avec une telle ardeur intérieure que nombreux sont ceux qui affluent pour l’écouter ; à 35 ans, il est nommé prédicateur général de son Ordre. Loin de décourager ses étudiants, il montre une très grande miséricorde pour les débutants et rédige à leur intention « La Somme théologique » qui est restée jusqu’à nos jours une base très importante pour l’enseignement de la théologie. Alors qu’il se rend au concile de Lyon sur la demande du pape Grégoire X, il meurt à l’abbaye cistercienne de Fossa-Nova le 7 mars 1274, à peine âgé de cinquante ans. Canonisé en 1323 par Jean XXII, il est proclamé docteur de l’Église en 1567 et Léon XIII en fera le patron des écoles et des universités chrétiennes.
Si saint Thomas fut un homme de génie, ce n’est pas avec ses seules forces naturelles qu’il s’est appliqué à développer son intelligence. C’est l’amour de la vérité qui animait toutes ses recherches et c’est pour mieux vivre sa foi et pour mieux aimer qu’il travaillait tant. Il désirait avant tout mettre son intelligence au service de l’amour et aider ses frères à vivre et à aimer. À l’école du « docteur angélique », demandons à l’Esprit Saint de purifier notre cœur et de nous donner la force de tourner notre intelligence vers la vérité.