
Louis de Gonzague naît le 9 mars 1568 à Castiglione, sous la république de Venise, en Italie. Il est le premier fils de Ferdinand Ier de Gonzague, seigneur puis marquis de Castiglione. La mère de Louis accorde un soin particulier à son éducation religieuse.
En 1581, à l’âge de treize ans, il devient page à la cour du roi Philippe II d’Espagne où son père est nommé grand chambellan. Son avenir semble tout tracé. Mais la vie de cour, avec son luxe et son laxisme moral, le laisse profondément insatisfait. Louis aspire à une vie plus évangélique et fait vœu de chasteté.
En 1585, alors qu’il a 17 ans, il fait part à sa famille de sa décision d’entrer chez les Jésuites. Son père s’y oppose mais Louis persiste. Il renonce solennellement à ses droits héréditaires au profit de son frère cadet et part pour Rome. Il dira alors à son père : « Qui de nous deux est le plus heureux ? Soyez sûr que c’est moi. » En novembre, après avoir reçu la bénédiction du pape Sixte V, il entre au noviciat de Saint-André du Quirinal.
Deux ans après, Louis prononce ses premiers vœux. Il commence ensuite des études de philosophie et de théologie au collège romain. Il y est placé sous la direction spirituelle de celui qui deviendra saint Robert Bellarmin. Louis apprend ce que son héritage familial ne l’a pas préparé à vivre : renoncer à sa volonté propre en entrant dans l’obéissance. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. Il multiplie les austérités au point d’avoir un mal de tête lancinant.
À 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation va transformer sa vie spirituelle. Elle sera désormais plus dépouillée, mais surtout plus sereine, parce qu’abandonnée à Dieu.
En 1591, une épidémie de peste se déclare à Rome. Les jésuites du Collège romain se mettent au service des malades. On voit Louis surmonter son dégoût personnel pour aller au secours des malades et les emmener à l’hôpital.
Atteint lui-même par la peste, il meurt le 21 juin 1591, à l’âge de vingt-trois ans. Il est canonisé par Benoît XIII en 1726 ; trois ans plus tard, il est proclamé patron de la jeunesse, et plus spécialement des étudiants. En 1991, le pape Jean-Paul II le déclare saint patron des personnes atteintes du sida.