
Si nous fêtons ensemble Saint Philippe et Saint Jacques, c’est à cause de ce que nous dit la tradition orale : leurs reliques à tous deux ont été déposées sous l’autel de la basilique romaine des 12 apôtres.
Philippe est de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tient à Béthanie au-delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples suivent alors Jésus ; l’un d’eux est André, le second sans doute Philippe.
Philippe entend ensuite Jésus lui dire : « Suis-moi ». Il devient aussitôt l’apôtre de Jésus auprès de Nathanaël. Nathanaël, bien que réticent, va répondre au « Viens et vois » de Philippe. C’est ainsi qu’il rencontrera Jésus.
On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains. Jésus lui dit : « Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ? » Peu avant la Passion, des Grecs qui veulent voir Jésus s’adressent également à Philippe : « Nous voulons voir Jésus. » (Jean 12, 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe, lui, veut voir Dieu : « Montre-nous le Père et cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Philippe qui me voit, voit le Père. »
On peut dire de Philippe qu’il est le disciple qui veut voir et qui fait voir ! Une tradition fort ancienne nous dit que Philippe aurait été porter l’Évangile en Asie Mineure et y aurait été martyrisé.
Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur : Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean ; et Jacques, fils d’Alphée dont on sait seulement qu’il fut apôtre, et celui que nous fêtons aujourd’hui. Après la Pentecôte, il est choisi comme premier évêque de la communauté de Jérusalem. Il sera lapidé par les juifs vers l’an 62. C’est ce Jacques qui est considéré comme l’auteur de l’épître de Saint Jacques.
Il affirme ainsi dans cette lettre : « Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne et que l’un d’entre vous dise : « Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous », sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi. Si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. »